L\'art d\'Ebru

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Date de création : 18.11.2009
Dernière mise à jour : 18.11.2009
3 articles


Démonstration

Publié le 18/11/2009 à 15:21 par ebrufesli

http://www.youtube.com/watch?v=I0XwkrwYMLg

Fabrication d'Ebru

Publié le 18/11/2009 à 15:16 par ebrufesli

- Récipient
Comme cet art consiste à appliquer de la peinture sur la surface de l’eau, on utilise un récipient propre à contenir de l’eau. Il peut être en aluminium, en verre, en plexiglas, en plastique ou tout matériau étanche. Les récipients en métal offre de meilleures tensions de surface durant l’application que les récipients en plastique d’où la préférence des artistes pour le métal.

La taille du récipient dépend de la taille du papier sur lequel on va appliquer la peinture. Les dimensions du récipient doivent être supérieurs d’un demi centimètre au papier.

Quand le papier entre en contact avec l’eau, il gonfle de 2 à 3 mm, parfois plus selon le type de papier. Cet espace d’un demi centimètre est donc indispensable pour sortir le papier marbré en toute sécurité.

Le récipient doit avoir 5 à 6 cm de profondeur et les bords doivent être très nets ou recourbés de manière à ne pas accrocher le papier au moment de sa sortie du récipient.

2- Epaississants
L’eau sur laquelle on applique la peinture est épaissie. Les épaississants utilisés dans l’art du papier marbré sont des produits naturels qui permettent une bonne adhérence de la peinture sur le papier.
ü Le Kitre est beaucoup utilisé, c’est la sève séchée d’une plante appelée geven et qui fait partie de la famille des Astragales (Astragalus).
ü Le Chondrus crispus ou mousse irlandaise que l’on trouve sur les rochers à marée basse est un des autres épaississants possibles.
ü D’autres herbes connues dans l’industrie alimentaire sont parfois également utilisées.
On dissout 50 à 60 gr de kitre dans un récipient profond contenant 2 litres d’eau et l’on laisse reposer 24h dans un endroit sec et frais. Le kiltre a alors gonflé et ressemble à de petites méduses, il est alors passé au mixer et on le laisse reposer encore 24 h après avoir rajouté 2litres d’eau. A la fin du 2ème jour, on rajouté 2 litres d'eau et l’on mixe le tout. Il faut donc 4-5 jours pour dissoudre le kitre. Les 6 litres ainsi obtenus sont transvasés dans un récipient plus grand dans lequel on ajoute encore 2 litres d’eau. En respectant les conditions de température et d’humidité, le kitre peut être utilisé dans les 15-20 jours.

3 - La bile de boeuf
La bile de bœuf est sans aucun doute le produit le plus important dans l’art du papier marbré. Il permet à la peinture de s’étaler en surface et de ne pas tomber au fond du récipient.

4- Peinture
Des pigments naturels qui ne se dissolvent pas dans l‘eau sont utilisés dans la fabrication des papiers marbrés. On écrase les granules de peinture dans l’eau et l’on y ajoute de la bile de bœuf. Le fait d’écraser les granules de peinture imbibe les particules des pigments et la bile de bœuf les décompose.

5- Pinceaux
On privilégie les pinceaux traditionnels rustiques pour la confection des papiers marbrés. La brosse est faite en poils de queue de cheval, en bois de palissandre et fil de pêche.

6- Papiers
Tous les papiers qui absorbent peuvent être utilisés pour le papier marbré. Les papiers glacés sont exclus car la peinture ne pourrait être absorbée. Pour une bonne conservation des papiers marbrés, on utilise des papiers au pH non acide.

Les différents types d’Ebru ou papiers marbrés

 

 

 

 

 

 

 

 

A- EBRU TRADITIONEL

1- Battal : le style le plus ancient de papier marbré. C’est la base de toues les formes d’ebru. Les peintures restent là où elles tombent, aucun effet supplémentaire n’est donné.

2- Ondes : sur un fond de type battal, ces dessins sont obtenus par des mouvements en zig zag parallèles aux côtés du récipient. Ce mouvement d’ondes est parfois en diagonale.

3- Voile : s’obtient en dessinant 2 ou 3 ‘S’ sur un papier marbré de type Ondes dans la direction opposée au dernier mouvement.

4- Nids de Rossignol : obtenus par des mouvements circulaires de l’intérieur vers l’extérieur et rapprochés sur un papier marbré du type battal.

5- Tissage : Une vague verticale est balayée dans la direction oppose au dernier mouvement de vague.

6- Sable : Cet effet s’obtient en appliquant de la peinture très liquide sur une eau qui a été fortement densifiée et en laissant le tout reposer assez longuement. La tension en surface est extrêmement forte lorsqu’on a dans le récipient de l’eau rendue dense par les épaississants. La peinture très liquide subit la pression et au bout d’un moment se fissure et forme un type de dessin sable.

7- Pastel : la peinture est plus diluée que dans les autres types de papier marbré. Le papier marbré Pastel est utilisé comme base pour la calligraphie.

8- Orateur : les motifs sont obtenus en donnant des effets de mouvements à la peinture déposée de manière régulière sur la surface. Les couleurs de l’arrière-plan sont claires, les couleurs des motifs sont plus intenses.

9- Reflets : on crée des motifs ou de l’écriture à partir de différents effets de papier marbré sur le même support. La surface intérieure du motif ou du texte est couverte d’un liquide fait à partir du robinier du Sénégal appelé communément gommier. Lorsque le papier reçoit des couleurs plus foncées la 2ème fois, la surface qui a reçu le liquide avec la gomme n’absorbe pas la peinture et elle il va apparaître un motif plus clair. Si c’est l’extérieur du motif ou de l’écrit qui est recouvert du liquide avec la gomme alors c’est l’intérieur du motif qui paraîtra d’un marbré plus foncé.

10- Vagues : lorsque l’on applique au papier des mouvements de va-et-vient, on obtient un mouvement de vagues. Le papier peut alors être plié, quand au cours de d’un mouvement, la peinture touche un pli, elle change de direction et forme ainsi des vagues. Les vagues ne sont obtenues que si le mouvement est fait dans un rythme régulier.



B- DES MOTIFS FLORAUX

Des motifs floraux sont appliqués sur des papiers marbrés battal. La technique est tout à fait différente de la peinture à l’huile. Le Maître dans l’art de l’ebru ou papier marbré doit donner la forme des fleurs très rapidement avant que les peintures ne commencent à se fissurer à la surface de l’eau. On ne peut donc pas comparer l’art de l’ebru ou papier marbré avec celui de la peinture.


Artéquité vous présente la sélection suivante de papiers marbrés délicatement fleuris:

a- Tulipe
b- Oeillet
c- Jacinthe
d- Bouquet
e- Violettes multicolores
f- Marguerite
g- Coquelicot
h- Rose

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Publié le 18/11/2009 à 15:14 par ebrufesli
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L’ebru ou l’art du papier marbré est un art de décoration sur papier obtenu en appliquant sur de l’eau rendue plus dense grâce à l’ajout de bile de bœuf, de la peinture qui ne se dissout pas dans l’eau avec des pinceaux faits en poils de cheval et en bois de palissandre.

Des dessins en forme de nuages apparaissent pendant l’application c’est pourquoi cet art s’est appelé « ebri » ce qui signifie « nuage » en persan. Le nom d’ « ebri » s’est transformé au début du XXe siècle en « ebru » sans doute pour une question d’harmonie vocalique.

L’art de l’ebru est né en Asie centrale. Il est adopté en Iran et en Anatolie et atteint l’Europe au début du 17ème siècle, où il est appelé « Papier turc » ou « papier marbré turc ».